La Guinée a entamé les éliminatoires de la coupe du monde 2026 par un succès (2-1) face l’Ouganda. Seydouba Cissé a inscrit le but de la victoire dans le temps additionnel de la rencontre. Pour feguifoot.com, l’international guinéen a évoqué les conseils de son sélectionneur avant son entrée en jeu et les réactions de sa famille, particulièrement sa mère.
FGF : Face à l’Ouganda, tu es entré en jeu dans le dernier quart d’heure du match. Et dans le temps additionnel tu marques le but de la victoire dans les derniers instants. Raconte-nous ton inspiration ?
Seydouba Cisssé : C’était une décision difficile parce que c’était vers la fin du match. Il y avait mon ami qui était juste à côté. Il s’agit de Aguibou. Je lui ai demandé de tirer. Il a dit « Non, je suis fatigué ». Je me suis dit alors de prendre cette décision. Avant le match, le coach m’a dit de prendre le risque, de me faire plaisir. Donc j’ai pris la balle, je me suis dit que je vais tirer ça fort devant le but, soit quelqu’un le touche ou ça va dedans. J’ai tiré et j’ai vu la balle dedans, moi-même je n’y croyais pas. Parce que marquer en club, c’est une chose, mais marquer pour son pays pour la première fois, c’est vraiment une immense joie.
FGF : Après le but de la victoire, on t’a vu sauté dans les bras de ton coach. Qu’est-ce que tu as voulu exprimer à travers cette célébration ?
Seydouba Cisssé : Lorsque j’étais sur le banc, je voyais l’envie qui était là de gagner ce match. Et avant le match, le coach nous a parlé, en disant qu’on doit prendre les six points (Ndlr, pendant les deux premières journées de ces éliminatoires de la Coupe du Monde 2026) et gagner en confiance. Après, avant le match, le coach m’a personnellement parlé. Il m’a demandé combien le nombre de sélection que j’ai eu en équipe nationale parce que c’est lui qui m’a donné ma première sélection, c’est grâce à lui que je suis venu en équipe nationale. Il m’a dit : essaie maintenant de marquer ou de faire marquer. Moi, j’ai confiance en toi, libère-toi, prends des risques, et ça a marché. C’est pourquoi quand j’ai marqué, je suis venu vers lui et il m’a dit directement : je t’avais dit quoi ? J’étais content, et j’ai célébré avec lui et avec le staff et mes coéquipiers.
FGF : Tu as parlé avec la famille après ce but. Qu’est-ce que tu as ressenti ?
Seydouba Cisssé : J’ai ressenti de la joie en parlant avec la famille. Ma maman était vraiment contente parce que, après le match, il y a beaucoup de personnes qui sont venues à la maison pour célébrer, pour danser avec elle. Elle-même, elle ne s’y attendait pas, elle m’a dit : moi, j’étais là, j’attendais que tu entres et que tu touches au moins la balle. Mais marquer aussi et faire gagner ton équipe, je suis vraiment fière de toi, elle a commencé à pleurer. Je lui ai dit, ce n’est que le début, il y aura beaucoup de surprises, donc on va continuer à travailler et prier Dieu que ça marche inshaAllah.
FGF : Les supporters ont aussi célébré ce but avec toi. Tu as quel mot pour eux ?
Seydouba Cisssé : C’est d’encourager cette équipe, de faire confiance à cette équipe parce que cette équipe a beaucoup de talents. On a juste besoin de leur confiance et de leur soutien. On va aller jusqu’au bout parce que l’objectif ce n’est pas seulement d’aller à la coupe du monde. C’est aussi d’aller à la Coupe d’Afrique des Nations et montrer c’est quoi ce groupe et le staff aussi qui travaille tous les jours. Le staff nous donne des conseils, de la motivation et vraiment avec ce staff-là on va aller loin.
FGF : Merci Seydouba Cissé
Seydouba Cisssé : Merci à vous !